Près de la mer du nord où pèse la grisaille

Une hutte de bois aux couleurs de l’été

Câline des oiseaux nourris à volonté

Par le vent bousculé comme un reflet d’écaille.

 

Du ciel dégoulinant d’un morceau de ferraille

Viennent des cris de joie et de viduité

Dont les vagues au loin poussent la variété

Jusqu’à l’horizon noir broyé par la grenaille.  

 

Des perles de brouillard brillent à contre-jour

Comme les franges d’or d’un immense abat-jour

Posé sur un soleil trempant dans une étuve.

 

Passe alors sur la dune une fée en courant

Dont l’ombre se dissout dans un godet d’argent

Que la nuit en tombant va plonger dans sa cuve.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2015

 

 

 

 

 

 


Publié le 13/05/2025 / 2 lectures
Commentaires
Publié le 14/05/2025
Entre douceur et précipitation, le jour file vers son inéluctable nuit qui semble industrialisée. J’aime cette idée de fabriques à nuit qui a pour noble mission de clore de la plus belle des façons les jours occupés. Merci Francis Etienne pour cette nouvelle idée et images qui sortent de l’ordinaire, devenant extraordinaire.
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