En regardant la mer avaler l’horizon

Le marin effrayé par le bruit de l’écume

Enfonce un premier cri dans le fer d’une enclume

Dont la peau de satin exhale du poison.

 

Une mousse de cire au bout d’un long tison

Coule comme du miel enrobé de bitume

Et cache sous sa griffe un écrin d’amertume

Où meurent les espoirs par pure trahison.

 

Le sel descend du ciel sous un brouillard de rouille

Qu’un souffle de salive habilement dépouille

De la saveur d’un cœur ébahi par l’orgueil.

 

Car au dernier regard posé sur la nacelle

Il comprend que jamais il ne reverra d’elle

Que de soudains débris devenus son cercueil.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre@2015

 

 

 


Publié le 18/05/2025 / 1 lecture
Commentaires
Publié le 19/05/2025
Je le souviens de cet excellent poème que tu avais déjà publié. Il est vraiment magnifique. A plus tard et bonne semaine Francis Etienne.
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