Les arbres broient de l’or dans des flaques de ciel
Et sur un mur de pierre un rayon de lumière
Pose son gant de soie au cœur d’une verrière
Dont le vitrail fleurit quelques larmes de miel.
Le vent accroche un mot au bout d’un arc-en-ciel
En traversant l’allée où s’élance altière
La tombe d’une dame à la souche princière
Qui défie un instant l’ombre d’un gratte-ciel.
Un écureuil frileux grignote le silence
Comme le cri d’un cœur en pleine efflorescence
Entre les marbres noirs et les plaques d’émail.
Le temps s’arrête là dans un miroir de glace
Au bout d’un souvenir qui se glisse fugace
Sous le bruit du gravier qui conduit au portail.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014