Funérailles

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Une mer sans relief, dessinant l'infini,

Dans un tableau brossé pour des yeux délicats,

Un ciel en pardessus, limpide, au bleu uni,

Où la brise ordonnée feutre tous les tracas.

 

Mots simples en murmure au chuintement de soie,

Regards contre-plongeants, bontés parcimonieuses,

Une plainte, un soupir, que les plus forts sursoient

Et le noir appauvri des âmes caverneuses.

 

Et la mer et le ciel, la brise et les murmures

Parfument les sanglots dans un confiteor,

Où l'encens éthéré se répand en guipures,

 

Tel un psaume sacré que l'inconnu colore.

Un espoir de voyage au-delà de l’azur,

Conjurant… l'horizontalité de la mort…


Publié le 17/12/2025 / 10 lectures
Commentaires
Publié le 18/12/2025
Chapeau, un sublime poème où l’art se mêle aux sens et glisse en une forme de renoncement. L’usage du vocabulaire religieux est subtil et allitérations et assonances sont au rendez-vous pour asseoir techniquement cette très belle réalisation, merci beaucoup, et un grand bravo !
Publié le 19/12/2025
Merci Léo pour ce commentaire élogieux et subtil lui aussi. J'espère que les lecteurs vont ressentir ce que j'ai voulu faire passer dans ce sonnet. Un conseil : le lire à voix haute. Merci encore
Publié le 18/12/2025
Ta mer semble respirer la paix et la gravité à la fois. On y sent une quête d’apaisement, un désir de dépasser la simple ligne de l’horizon pour toucher quelque chose de plus vaste, presque sacré. Tes vers glissent comme une vague lente, sans heurt, mais chargée d’émotion contenue. Ce qui me touche, c’est cette tension entre la douceur du monde et la conscience de la finitude. Ce poème peint un infini calme, mais habité d’une lucidité profonde. C’est une prière discrète, un souffle d’espérance posé sur l’eau.
Publié le 18/12/2025
Merci Mary, Je suis ému par ce commentaire qui est très proche de ce que j'ai voulu faire ressentir dans ce sonnet. Bonne journée
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