Comme danse le jour au bout d’une prière
Les lèvres du soleil touchent d’un long baiser
La chair de nos amours que seul peut apaiser
Ce silence des mots perdu dans la clairière.
Les riches souvenirs d’école buissonnière
Emaillent ces matins où nous devons glaiser
Nos rires de papier et souvent biaiser
Par des chemins de boue emblavés d’une ornière.
Les roses et les nuits ternissent à leur loi
Les splendeurs de cet or dont le très bon aloi
Rassurent tous les rois que l’amertume ronge.
Pourtant nos doigts crochus retouchent à leur peau
Des rides de vertu que parfois le mensonge
A recouvert d’un gant flottant comme un drapeau.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Feuillet d'argent @2015