En frappant le soleil d’une lance de jade
De son croc à poison la nuit perce le temps
Et brode à son manteau les feuilles d’un printemps
Qui tombent du ciel bleu dans un bruit de cascade.
Des blocs de marbre blanc irisés d’orangeade
Suspendent à leur souffle un rire de géant
Où se mêle le sang d’un immense océan
Enchanté par l’aurore et sa joyeuse aubade.
La valse de l’écume à la dentelle d’eau
Eclabousse en passant la beauté d’un visage
Assoupi sur le sable effeuillant un fado.
Puis la langueur d’un mot posé sur l’horizon
Moissonne à son soupir un tout dernier hommage
A la couleur d’un jour fondant comme un tison.
Francis Etienne Sicard Lundquist @2023