Frange de Vermillon

PARTAGER

En frappant le soleil d’une lance de jade

De son croc à poison la nuit perce le temps

Et brode à son manteau les feuilles d’un printemps

Qui tombent du ciel bleu dans un bruit de cascade.

 

Des blocs de marbre blanc irisés d’orangeade

Suspendent à leur souffle un rire de géant

Où se mêle le sang d’un immense océan

 Enchanté par l’aurore et sa joyeuse aubade.

 

La valse de l’écume à la dentelle d’eau

Eclabousse en passant la beauté d’un visage

Assoupi sur le sable effeuillant un fado.

 

Puis la langueur d’un mot posé sur l’horizon

Moissonne à son soupir un tout dernier hommage

A la couleur d’un jour fondant comme un tison.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist @2023

 


Publié le 02/04/2024 / 9 lectures
Commentaires
Publié le 02/04/2024
Merci infiniment pour ton magnifique poème. Lorsque les mots acérés se heurtent à une infinie douceur. Lorsque les blocs de marbre prennent vie et se taillent la part d'un titan avec la complicité d'une aurore conquise... c'est tout ton univers onirique qui nous happe sans prévenir. Qu'il est bon d'être malmené par cette poésie. A plus tard Francis Etienne.
Publié le 02/04/2024
Superbe, j'aime la poésie, ce fut mes premières lectures et premiers écrits. Et je retrouve tous ce que j'aime en poésie dans votre sonnet. On ressent ici la passion et l'amour des mots et de l'écriture dans le fond comme dans la forme. Merci beaucoup pour le partage
Connectez-vous pour répondre