Par miracle le temps entoure de secrets

Les temples éternels construits dans la vallée

Où les rois ont régné dans l’étrange assemblée

D’une foule de dieux disparus sans regrets.

 

Les taches de la nuit et l’or des minarets

Ont rongé le silence au cœur du mausolée

Qui abrite la mort et la peau bosselée

D’une momie en sang sous les dents de ses rets.

 

Le ciel obscur et bas tisse un regard farouche

Dont le renard nourrit le rire de sa bouche

En fuyant dans la nuit entre les rocs éteints.

 

Les siècles se sont clos sur la terre promise

Comme des bouts de fer que la terreur a ceints

Autour de cœurs blessés par tant de vantardise.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2015

 

 


Publié le 16/05/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 17/05/2025
Il semblerait que la nature soit la gardienne du sacré, avec pour allié le temps qui a raison de toutes les civilisations. Le dernier tercet aborde la question de la vantardise des hommes qui croient les choses leur appartenir alors qu’ils n’ont d’autre avenir que celui de devenir poussière, balayée par le vent. Lorsque l’on naît homme, il semblerait que l’humilité devrait être l'incontournable attitude à adopter. Merci Francis Etienne.
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