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Un rameau de silence écrase de son ombre
Le marbre millénaire aux veines de papier
Que couvre le soleil d’un buisson de pourpier
Frémissant dans le vent parmi des fleurs sans nombre.
 
Une allée en lilas qu’un souvenir encombre
Brûle comme du sang versé sur un cahier
Où les mots ont poussé dans des pages d’herbier
Consumés dans la peur d’une étrange pénombre.
 
Sur un dé d’ivoirine on peut lire en pleurant
Les ratures sans fin d’un poète effleurant
La beauté de la vie et la douceur du sable.
 
Quelques lames de soie ouvrent un rideau d’or
Dérobant de la chair d’un puits intarissable
Où se noyait pourtant l’écho d’un mirador.

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 12/11/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 14/11/2024
Ton poème complexe est entremêlé de beaucoup de symboles à commencer par bibliques puisque le rameau est le buisson (ardent) me rappellent deux passage qui illustrent la paix et l’espoir et l’autre la révélation. Ensuite nous avons les mots et le langage mais confondus avec la nature, fragile. Entre beauté et désespoir, l’évocation des cris et mirador m’a inmanquablement fait pensé aux nazisme. Tout est entremêlé mais tout me parle, c’est toute la puissance évocatrice de la poésie qui sait nous faire prendre conscience que nous aussi (et surtout notre Histoire) est complexe.
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