Un rameau de silence écrase de son ombre

Le marbre millénaire aux veines de papier

Que couvre le soleil d’un buisson de pourpier

Frémissant dans le vent parmi des fleurs sans nombre.

 

Une allée en lilas qu’un souvenir encombre

Brûle comme du sang versé sur un cahier

Où les mots ont poussé dans des pages d’herbier

Consumés dans la peur d’une étrange pénombre.

 

Sur un dé d’ivoirine on peut lire en pleurant

Les ratures sans fin d’un poète effleurant

La beauté de la vie et la douceur du sable.

 

Quelques lames de soie ouvrent un rideau d’or

Dérobant de la chair d’un puits intarissable

Où se noyait pourtant l’écho d’un mirador.

 

Francis Etienne Sixard Lundquist

Soierie de marbre @2015

 

 

 


Publié le 12/05/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 13/05/2025
Je crois que le silence est un souverain qui peut régner en maître absolu par défaut ; en tous temps, en tous lieux, en toutes âmes… l’homme pris dans ses souvenirs, ses regrets ou remords, ou encore cette sublime image dont tu nous a encore gratifié à travers les ratures de ce poète… le silence donne le temps au temps, que ce soit pour recommencer jusque réussir, que ce soit pour oublier et aller de l’avant, comme toute chose, c’est ce que l’on en fait qui va être déterminant. Merci Francis Etienne.
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