Comme la neige en feu les tranches d’un melon

Parfument l’horizon d’une chair presqu’orange

Que des lèvres d’enfant et les ailes d’un ange

Pétrissent de baisers volés d’un violon.

 

Des dentelles de soie en pâte de grêlon

Dégoulinent d’une urne où les plis d’une frange

Couvrent des vagues d’algue échouant d’une grange

Sous les pas d’un berger à l’agile talon.

 

Des mares de bleuets saupoudrés de cannelle

Se gorgent d’un raisin pendu sous la tonnelle

D’un jardin oublié par les cendres du vent.

 

Une mèche d’orage et quelques gouttes d’ombre

Troublent le cerisier d’un plaisir un peu sombre

Puis le premier éclair brille d'un trait fervent.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties@2014

 


Publié le 16/09/2025 / 1 lecture
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