En caressant la cendre et son duvet de braise

Le vent souffle de l’or sur le palais glacé

Que des voiles de brume au sang violacé

Baignent du faux reflet d’une sombre fournaise.

 

Sous les voûtes résonne un murmure de glaise

Comme si le silence au goût opiacé

Refermait le jardin où le temps menacé

Perdait des fruits d’argent le long d’une falaise.

 

Une fine poussière attache aux chandeliers

Une toile de craie arrachée aux piliers

Qui bordent les bassins où se baigne la fée.

 

Etrange abolition des lois de la raison

Le rêve est un fantôme à la face griffée

Par des brins de désirs en pleine exhalaison.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Soierie de marbre @2014


Publié le 01/05/2025 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 02/05/2025
Une rêverie vivifiante aux nombreux symboles. Dans mon ressenti c’est la création et les bâtisseurs qui fondent le thème de ce poème, comme la glaise, le palais, les voutes, mais aussi les jardins qui sont souvent l’expression d’inspiration artistiques… du grandiose pour célébrer l’onirisme et l’insaisissable fantôme qu’est le rêve. Merci Francis Etienne.
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