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Comme une grappe d’or au parfum de jonquille
Le vitrail de la mer scintille au firmament
D’où goutte un peu de miel au bout d’un filament
Dont les boucles de vent se parent de vanille.
 
Les goûts et les couleurs offrent sous leur mantille
Des paradis perdus par le chuchotement
De vagues souvenirs dont le seul mouvement
Tourne autour de la nuit pendue à sa faucille.
 
C’est au bruit de la chair que des fleurs de cristal
Dérobent au soleil son sceptre de métal
Ensemençant le sable avec de la magie.
 
Le monde quitte l’aube au cœur de son sommeil
Et glisse aux mains du temps une clef de vermeil
Qui ouvre le sérail aux larmes de bougie.

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soieries de marbre @2014
 


Publié le 09/12/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 10/12/2024
Il n’y a que de belles senteurs jonquille et vanille) de la lumière et des couleurs avec quelques doux chuchotements. De l’apaisement mais avec la conscience que la faucille reste toujours ancrée dans les pas de l’existence, prête à s’abattre à tout moment et couper le fil ténu de nos nuits et de nos vies. Il faut vivre avec et appréhender ce compagnonnage et accepter que le sceptre est dans d’autres mains, que nous ne sommes finalement que les sujets d’une mort qui peut mettre fin à toute représentation lorsque bon lui semblera. La mort est très discrète dans ce poème, et c’est tout le reste qui suggère de profiter des bonnes choses de la vie qui, dans ma lecture, finit par l’emporter. Merci pour ce nouveau poème Francis Etienne.
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