Des bulles de cristal éclatant de la nue
Massent leur corps de sable aux portes des miroirs
Où glissent goutte à goutte un froufrou de tiroirs
Qu’une bouche estourbit d’une lèvre ingénue.
Des carrosses royaux le long de l’avenue
Passent comme des morts échappés de mouroirs
Dont les murailles d’or couvertes de mouchoirs
Flottent au vent du soir à l’haleine tenue.
Un page et son plumage accrochent aux carreaux
Des lambeaux de lumière et des flots de barreaux
Dont l’ombre a recueilli la flaque d’un mirage.
Mais le prince charmant à l’habit de velours
Brise déjà le temps et s’enfuit par des cours
Qui rident nos esprits d’un sinistre moirage.