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Foule de mots tombés une lourde besace

Partage l’univers empesé d’amidon

Comme on brise de l’or sur un fier guéridon

Dont la marqueterie avale une rosace.

 

Une papillon gredin surpris dans une impasse

Attache le soleil au bout d’un long cordon

Tout en priant le ciel pour son propre pardon

Comme on trempe son cœur dans un bain de mélasse.

 

Parfois des jets de feu coulent d’un arrosoir

Qu’un valet du palais lapant un encensoir

Secoue en titubant au-dessus de la neige.

 

Puis la danseuse ailée essuie avec un pleur

Les jours fanés d’hier dans un peu de douleur

Froissant de la dentelle et le bois d’un manège.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist @2024

 


Publié le 23/05/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 26/05/2024
Du papillon, au valet jusque là danseuse, tout le monde s’affaire à œuvrer à des lendemains plus acceptables et vivables. Résister et agir pour lutter contre la sinistrose des vies contrariées. Il y a quelque chose d’héroïque et de profondément émouvant dans cette entreprise.
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, combien raison as-tu de souligner l'engagement que nous devrions tous prendre dans des vies qui sont toutes particulièrement courtes. Nous sommes tous nés pour la joie et le partage. Ce sont d'ailleurs les piliers de tous les cultes. Mais il est vrai que notre égoïsme inné nous éloigne de ces vertus et que nous sommes tous assaillis par la tristesse, dont inévitablement nous ressentons les aiguillons, lorsque face à nous-mêmes, seuls, nous en souffrons les douleurs. Bien sûr nous cherchons tous le meilleur, bien sûr nous cherchons tous le bon, mais cherchons-nous véritablement à partager ? Et n'est-ce pas dans le partage, avec l'autre, que nous puisons la joie et le nectar du bonheur ? Je n'ai toujours pas compris l'insanité de ces quelques milliardaires qui se construisent des abris anti atomiques pour protéger leur vie d'une extinction du monde, et cette folie ne peut s'expliquer que par le refus du partage. Que ce soit le refus de partager une vie avec les autres, ou que ce soit le refus de leur mortalité, car après tout, enfermés dans leur capsule anti atomique il faudra bien qu'un jour il passe par la mort aussi. Ce culte de l'immortalité à travers le refus est la totale négation de leur vie, de leur vivant. Et il est vrai, qu'un papillon, un valet, ou une danseuse s'affairent tous au culte de la vie. Encore une fois Léo tu me conduis sur ces sentiers obscurs de la pensée dont tes quelques mots ont éclairé la sinueuse course. Cordialement, F. Étienne. Les mots sont des biscuits qui fondent dans la bouche Comme la sève d'or d'une divine souche
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