Dans un éclat de glace où fond un bout d’éclair

Le visage d’un ange a réjoui le monde

D’un sourire pesé au poids d’une seconde

Qui coule à l’horizon comme un fil de mohair.

 

Des bulbes d’iris blancs dans une bulle d’air

Gonflent leur ventricule et de leur bec d’aronde

Piquent les toits cendrés d’une charmante ronde

Sous le voile nacré d’un grand soleil de chair.

 

La naïve douceur d’un seringat en larme

Envoûte le passant sous son parfum de charme

Devant le portillon d’un jardin au printemps.

 

La neige d’un lilas couvre de sa mantille

Des frises de couleur et l’or d’une apostille

Ecrite d’une main qui tricote du temps.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Soierie de mabre @2015


Publié le 12/05/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 13/05/2025
Il n’y a guère que les anges et les sourires qui peuvent sauver le monde et lorsque les deux se conjuguent c’est tout l’Eden pareil à ton poème qui se dessine et fait naître un ode en paix d’une indicible douceur à l’épreuve du temps. Encore eût-il fallu que l’on sache saisir les visages d’anges et les sourires égarés dans un état de glace où fond un bout d’éclair. C’est notre capacité à voir qui rend les choses possibles et changent les êtres. Le poète est visionnaire. Amitiés très cher Francis Etienne.
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