Pour les perles en feu qui tombent de la nuit
Des bouches de papier offrent leur cœur de nacre
Dont le premier baiser cache le simulacre
Du jour gonflé d’un miel à la pulpe de fruit.
 
Chaque goutte de ciel livre un secret sans bruit
Dont des langues de sel lèchent de leur chair âcre
Les rubans de soierie au cœur d’un ambulacre
Qui prolonge le temps dans le vent qui s’enfuit.  
 
Quelques pâles lueurs attisent de leur souffle
La roche en fusion que le soleil camouffle
Sous le manteau bleuté d’un scarabée en or.
 
La puissance des mots brise pourtant l’orage
A la forge d’un sang qui transmet l’héritage
D’un monde disparu dans un long corridor.

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de Marbre 2024


Publié le 20/02/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 21/02/2025
Les mots tout puissants s’érigent en glaive de la mémoire et ce faisant de la justice qui réhabilite l’homme et le par dessus l’adversité, une lutte de tous les instants et une dualité entre le bien et le mal qui brouille continuellement les perceptions. Merci Francis Etienne.
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