De la nacre bleutée aux reflets de pavot
Naissent des mots d’émail que des livres de sable
Enluminent d’encens et d’or intarissable
Comme l’éclat bruyant d’un immense lingot.
 
Des flèches de soleil qui parent un tarot
Traversent l’univers sous le dais d’une fable
Dont les chuchotements aux portes de l’étable
Cessent de diviser la puissance du flot.
 
Les arcanes d’un jeu dérobent la richesse
Des jardins suspendus au souffle d’une ivresse
Dévoilant les secrets du caravansérail.
 
Mais de lointains soupirs que la mémoire gorge
D’un parfum de jonquille et d’un peu de vitrail
Se mêlent au butin d’une braise de forge.

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soirie de marbre @2014
 


Publié le 01/04/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 01/04/2025
Il y a comme un voile de mystère qui enveloppe cette richesse digne des plus grands trésors contenue dans l’écrin de ton poème. Derrière toute la beauté, l’on perçoit une forme de conspiration (chuchotements, secrets et arcanes) déroutante car elle vient perturber l’état de contemplation dans laquelle on aimerait se plonger. Ce qui est formidable dans ta poésie, c’est sa capacité à faire naître de vives émotions, dans tous les registres qui composent l’humain, dans toute la complexité qui le caractérise. Merci Francis Etienne.
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