(Devant un tableau de Nicolas Tournier en la Basilique Saint Paul Serge de Narbonne)
La voûte en velours noir sous son plomb de silence
Stagne au-dessus de l’aube grelottant de terreur
Que le lointain désir d’un puissant empereur
Répand comme du sang versant dans l’insolence.
Sous un voile en grenade une femme en souffrance
Tisse des mots d’amour dont la soudaine aigreur
Brûle sa peau d’ivoire aux braises d’une erreur
Dont un baiser de paix porte la délivrance.
Le saint saisit sans fin la poutre en bois vivant
Car un souffle de vent efface du levant
Une terre ridée à la chair d’émeraude.
Dernier regard jeté sur l’ultime abandon
La Vierge Immaculée enchâsse en sa custode
Le fils divinisé par le divin pardon.
Francis Etienne Sicard Lundquist @2024