Un serpent de soleil au sommet du beffroi
Regarde un jour mourir et la nuit mise en bière
Dans un chiffon de feu qu’un éclat de lumière
Enflamme d’un soupir dérobé de l’effroi.
Passant la porte d’or et le chas de l’octroi
Une âme se repose au cœur d’une civière
Que des sphinx sans regard gardent de leur crinière
Comme un trône envoûté par le jeu de l’orfroi.
Un souffle encore chaud parfume l’air brillant
D’un vague souvenir de la lune au déluge
Lorsque les eaux croulaient du ciel en vétillant.
Puis des tranches de temps d’encre et de diamant
Ecrivent sur les murs l’histoire d’un transfuge
Qui trahit les secrets d’un pouvoir infamant.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de glaise @2015