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Dans un chiffon de lune une perle écarlate
Bouleverse la nuit aux cheveux de laiton
Que des vagues de pluie amarrent au ponton
D’un fleuve se coiffant d’une main délicate.
 
Les longs frémissements d’une larme d’agate
Coulent en remplissant les yeux d’un hanneton
Dont la peau de velours sous le pli d’un veston
Tente de son écaille une âme de pirate.
 
Partout tremblent les voix et les regards soyeux
De branches et de bois dont les frissons joyeux
Sèment des graines d’or et de l’air qui se fane.
 
Puis le temps se dissout au pied d’un baldaquin
Où s’abrite un instant le secret d’un arcane
Qui bientôt reprendra son royal palanquin.
 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 15/12/2024 / 2 lectures
Commentaires
Publié le 15/12/2024
J’y ai perçu dans ma lecture une indicible solitude, et je pense que ce fleuve se coiffant d’une main délicate m’a largement rallié à cette idée, c’est dire la force des images que ta poésie suscite. Je ne saurais te dire pourquoi, je l’ai raccroché à cette image que j’ai tant vu dans le cinéma de cap et d’épée, des reines ou princesses face à leur coiffeuse, souvent entourée de servantes, les,plus seules au monde. Probablement que le dernier tercet consolide mon ressenti. Le palanquin, peut-être, accompagnant un exil… merci du partage Francis Étienne.
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