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En errant sur la lande où fleurit la bruyère
Le brouillard emmaillote avec subtilité
La cendre d’un soleil dont l’immortalité
Passe son doigt de feu dans le cuir d’une œillère.
 
Sous les pas cadencés d’une étrange écuyère
Jaillissent des éclairs dont l’immobilité
Fige le cours du temps avec fatalité
Comme un feu vomissant des larmes de tuyère.
 
Dans toutes les couleurs des cristaux de métal
Fondent leur chair brûlée au souvenir létal
D’un monde qui s’enfuit vers un lac de silence.
 
Quelques gouttes de plomb rouillent sur un bougeoir
En tachant de leur cœur les perles d’un drageoir
Qui brille dans le ciel où naît la providence.
 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Soierie de marbre @2014


Publié le 13/12/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 13/12/2024
D’emblée tu nous plonge dans une atmosphère propice au voyage et aux mystères ; avec toujours se temps qui s’évapore à la vitesse des regrets. C’est un texte presque « industrialisé » tant les matériaux et la transformation évoquées dans les images prennent une place conséquence. Une usine de la vie ou une fabrique à désillusion, le poète en contremaître. Merci Francis Etienne pour cette très belle réalisation !
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