Dans la cendre d’un jour vous trouverez l’horloge
Que le soleil jeta sur un tapis de lin
Où passe sans un bruit un féroce félin
Que suit un homme nu sous le grain de sa toge.
Une voix échappant d’une braise de loge
Encercle de son eau les ailes d’un moulin
Et presse le silence au pied d’un gibelin
Qui trame une vengeance à la porte du Doge.
Des gerbes de rumeurs et des nuits en vélin
Répètent les vains mots d’un fameux gobelin
Dont on lisait jadis les rires dans le Tage.
Comme une ombre sans fin la lumière du soir
Clôt les derniers instants d’un temps sous le pressoir
Et ficelle des fleurs dans les bras d’un otage.