Trappe à venin l’aube endeuille la solitude
D’un foulard de soleil qui brûle un encensoir
Au-dessus de la mer et de son blanc miroir
Que des pages de sel tachent par habitude.
Sans aucune douleur face à sa servitude
L’esclave de la peur sur le fil du rasoir
Joue à peser son âme avec pour seul espoir
Une goutte de sang comme béatitude.
Pourtant loin de l’amour qui dévore la chair
Le souvenir du jour renaissant d’un éclair
Hante la nuit des temps de sa perle de nacre.
Mais la goutte se meurt sous le souffle d’un vent
Que les dunes de sable attisent très souvent
De leur peau de satin qui cache un simulacre.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de Marbre @2014