Trappe à venin l’aube endeuille la solitude
D’un foulard de soleil qui brûle un encensoir
Au-dessus de la mer et de son blanc miroir
Que des pages de sel tachent par habitude.
 
Sans aucune douleur face à sa servitude
L’esclave de la peur sur le fil du rasoir
Joue à peser son âme avec pour seul espoir
Une goutte de sang comme béatitude.
 
Pourtant loin de l’amour qui dévore la chair
Le souvenir du jour renaissant d’un éclair
Hante la nuit des temps de sa perle de nacre.
 
Mais la goutte se meurt sous le souffle d’un vent
Que les dunes de sable attisent très souvent
De leur peau de satin qui cache un simulacre.

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Soierie de Marbre @2014


Publié le 27/02/2025 / 2 lectures
Commentaires
Publié le 01/03/2025
La solitude est une prison dont les barreaux sont ce que l’on s’interdit et barricade. Mais elle est aussi dans ton poème une servitude, contrainte par l’esclavagisme. De notre temps et société actuelle nombreuses sont les raisons de ressentir ce qu’exprime si bien ton poème. Merci pour ce partage Francis Etienne.
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