Sous un drap de brouillard la baie encercle l’âme

D’une cendre de vent qu’une jonque en cédrat

Saupoudre sur le musc d’une voix de castrat

Suspendue au secret d’un double sinogramme.

 

Le fabuleux trésor des racines d’igname

Se couche lentement sur un lit d’apparat

Que des femmes en noir aux allures de rat

Protègent de la nuit par le fil d’une lame.

 

Des gouttes de lampions éclosent du néant

Comme des lotus d’or dont le regard béant

Admire l’univers effeuiller un orage.

 

Or un profond silence étouffe la beauté

Des rides d’une lune en pleine éternité

Dont le croissant se fond au cœur du paysage.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2015

 

 


Publié le 29/04/2025 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 30/04/2025
Un poème exotique qui invite au voyage autant qu’au recueillement,. Il y a une forme de force mystique qui m’enveloppe à la lecture de ton poème, une énergie proche du chamanisme, dont la nature se mêle en partie. Merci de cet intense partage. A plus tard Francis Etienne.
Connectez-vous pour répondre