Des pelotes de neige aux fils colorés d’ambre
Nourrissent le soleil d’un nuage orangé
Que des bouches en feu ont déjà mélangé
A la pâle splendeur d’un parfum de gingembre.
Des capes de brocard et des robes de chambre
Frissonnant sous le poids d’un désir effrangé
Par les ronces de chair d’un plaisir engrangé
Glissent comme la pluie en plein mois de septembre.
Des fruits gonflés de sève et des feuilles de peau
Touchent de leurs doigts d’or les rides d’un drapeau
Qui traverse le vent d’une aveugle enjambée.
Mais au premier regard d’une lune en satin
Le souffle de la nuit cache un sournois pantin
Sous un rocher d’ivoire où fuse une flambée.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de glaise @2015