Les astres griffent l’or des dômes et des toits
Qui cachent sous leurs flots une vague d’écume
D’où parfois goutte en vain à l’encre d’une plume
Le monde souterrain de très lointains détroits.
Salamine s’enfonce au cœur de ses exploits
Et rugissant la nuit d’une aride amertume
Trompe ses ennemis d’une gloire posthume
Dont les serpents de bronze ont racheté les droits.
Des masques de papier sur leur visage d’ombre
Les écrivains courtois parlent d’un temps qui sombre
Dans la mer arrachée aux larmes du devin.
Ecrire en monnayant la parole d’un ange
Détruit la vérité de l’ouvrage divin
Et c’est pourquoi se meurt le fruit de la vendange.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre@2014