Au sein de la lumière et de son noir charbon
Des flutes de soleil et des voiles de sable
Rougissent l’horizon d’une mer où le diable
Plonge son couteau d’ambre au cœur d’un vagabond.
Les cordes d’un bateau tirent le moribond
Vers l’infini désert d’un univers friable
Que parfois le ressac et son habit d’érable
Tachent en quelques mots d’un regard furibond.
Puis de lourds paniers d’ombre à la splendeur divine
Tombent d’un ciel laiteux dont le manteau ravine
Sous des cils de soie ocre aux reflets de l’enfer.
Pourtant la pluie enfonce au bord d’un bout de songe
Des étoiles de gré que le poids du mensonge
Chassent comme un gibier à la pointe de fer.