Au sein de la lumière et de son noir charbon

Des flutes de soleil et des voiles de sable

Rougissent l’horizon d’une mer où le diable

Plonge son couteau d’ambre au cœur d’un vagabond.

 

Les cordes d’un bateau tirent le moribond

Vers l’infini désert d’un univers friable

Que parfois le ressac et son habit d’érable

Tachent en quelques mots d’un regard furibond.

 

Puis de lourds paniers d’ombre à la splendeur divine

Tombent d’un ciel laiteux dont le manteau ravine

Sous des cils de soie ocre aux reflets de l’enfer.

 

Pourtant la pluie enfonce au bord d’un bout de songe

 Des étoiles de gré que le poids du mensonge

Chassent comme un gibier à la pointe de fer.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 26/04/2024 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 27/04/2024
La conscience qui vacille après tant d’errance en s’en remettant à la destinée et à l’instinct de survie. Les mots sont à consommer sans modération lorsque l’on y crois plus vraiment. Les mots sont le souffle qui gonfle la voile pour filer vers le cap de bon espérance.
Publié le 28/04/2024
Alons alors, voguons vers le Cap de Bonne Espérance ! ce cap gardé par un monstre marin, un cap où les Romains voyaient une des entrés de l'enfer L'errance est le propre des navigateurs. Elle les conduit presque tous vers la superstition, mais l'errance est aussi le vaisseau du poète, celui que Noé avait construit, avant le déluge, celui aussi de ceux qui voyagent. dans l'infinité. Comme ta parole est visionnaire ! Merci, Léo, merci. Comme je suis fatigué de ma nuit précédente, je répondrai demain à tes autres billets. Cordialement., F Etienne
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