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Dans l’urne de porphyre où brûle le savoir
Des pépites de sable et des masques de verre
Mélangent du cristal à la pâte de terre
Qui gonfle sous les doigts d’un homme de pouvoir.
 
Des dentelles de bruits plongent dans un lavoir
La lumière embaumée aux couleurs du tonnerre
Et froissent l’horizon comme un croûton de pierre
Oublié par le temps sur le bord d’un miroir.
 
D’un clocheton d’ardoise aux tuiles de rocaille
S’échappent par instant des frissons de grenaille
Dont la brume nourrit les carpes d’un lagon.
 
De longs chuchotements couvrent enfin la lande
Que des plumes d’or fin cisellent en guirlande
Autour du regard lent d’un terrible dragon.
 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 16/12/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 19/12/2024
La poésie, cette ode à la création d'une rare intensité. De nombreuses images fortes s'imposent et l'on sent le souffle du dragon se charger tout du long avec beaucoup de rudesse : le tonnerre, la pierre, la rocaille... le chuchotement et précédemment l'oubli et la brume, se conjuguent quant à eux à la lenteur du dragon. Entre danger et incertitude, entre puissance et faiblesse, on oscille à la lisière des perceptions. A plus tard Francis Etienne.
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