Sous la feuille des voix une cascade d’ambre
Jaillit de la pénombre où se tapit le roi
Le cœur presque étouffé par l’horreur et l’effroi
Devant la solitude en sa funèbre chambre.
Les yeux soudain crevés le souverain se cambre
Et bondissant de peur déchire la paroi
De de ses ongles en sang face à ce désarroi
Qui brise tout espoir comme un corps qu’on démembre.
Lente, faible et profonde une plainte grandit
Et trouble son esprit d’un supplice maudit
Dont ses sens abusés rejettent le mensonge.
Puis il s’effondre alors prisonnier d’une nuit
Qui recouvre son âme et son destin détruit
D’un voile plus épais que les pages d’un songe.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014