C’est avec un grand plaisir que je chronique « Ambre gris » d’un fils de Louis, car il a été écrit et simultanément partagé au cours de son élaboration, ici-même, sur cette plateforme du peuple des mots. Et c’est ainsi que plusieurs auteurs ont participé en faisant des retours et préconisations à l’auteur. Et cela a été une belle surprise de lire l’agencement final ma foi très réussi.
Un fils de Louis est passionné des mots et plus encore des femmes, ce qui valait bien qu’un hommage à la hauteur leur fut ainsi rendu. Mais plus qu’un livre d’amour, c’est un livre sur la jeunesse, sur les premiers émois, mais aussi sur les difficultés de faire le premier pas, de dire, de concrétiser ses désirs en passions charnelles. Et c’est tout l’objet de ce livre, ce qui le rend sensible également. Car derrière la narration assurée, c’est le plein de doutes qui surgit, joliment écrit et partagé.
Ce qui m’a plu également, c’est la description d’une époque révolue, avec ses codes et sa culture particulière, et une histoire qui se déroule en Belgique, dans le fin fond de la Walonnie. Et en tant que cousin français, il y avait un petit truc en plus en découvrant l’histoire parallèle vécue par un voisin. Et de s’apercevoir que plus que le pays, c’est l’époque qui était si particulière, avec d’ailleurs des références musicales qui ont marqué toute une génération.
Cette trame largement autobiographique fait aussi la part belle à la famille et notamment à la maman et c’est d’ailleurs elle qui ouvre le livre « Maman n’avait pas la moindre chance », et qui donne le ton de l’auteur sur l’analyse de sa vie et de son passé : authentique et sans concession, et c’est cette honnêteté qui est aussi touchante. Cette maman que l’on retrouvera d'ailleurs aux moments clés et déterminants pour son fils.
Si tout semble léger, « Les histoires d’amour finissent mal en général » chantaient Les Rita Mitsouko dans « Les Histoires d’A » et c’est ce que suggère d’ailleurs la 4ème de couverture en développant une caractéristique étonnante du dragon de Komodo que je vous laisse le soin de découvrir si j’ai attisé votre curiosité. C’est donc aussi des séquences tristes, au cœur résolument brisé qui vous parleront également, tant cette blessure-là est aussi universelle. Et c’est cette universalité qui rend la lecture d’un fils de Louis touchante, et qui ravivera très certainement en certains passages, des souvenirs à bien des lecteurs.
Ce sont toutes ces choses qui rendent la lecture du livre agréable servi par une écriture soignée et passionnée.