Pyramide d’insectes

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Dans un désert de sable où danse la banquise

Un rapace affamé couvre de son vol lent

Les dunes en ivoire et leurs secret relent

D’un brouillard de ciel pur à la douceur exquise.

 

Des vaisseaux en dérive dont la perte est acquise

Sombrent au fond du temps comme un bruit de chaland

Et fendent le soleil dans un dernier élan

Vers une aube de sang que la peur a conquise.

 

Des marches d’un palais engoncé dans un port

Coule des flots de fleurs dont le maigre support

Repose sur la nuit et sa tâche de lune

 

Parfois des ombres d’or se glissent en gloussant

Puis disparaissent vite à l’horizon naissant

Comme si ce festin menait vers la fortune.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 25/04/2024 / 9 lectures
Commentaires
Publié le 27/04/2024
Des grandes immensités naissent souvent les plus grands des mirages, ces images si insensées au moment où l’on a le plus besoin qui nous poussent à y croire, c’est de cet espoir si ténu pour la vie mais si grand pour l’âme de se donner les moyens de la lutte que peut survenir à quelques lettres près, le miracle.
Publié le 28/04/2024
Merci Léo pour cette belle analyse ! Toujours ta profondeur de lecture m'étonnera. Tout est mirages et miroirs. Toute l'hunanité jusqu'à la fin restera aveugle. Les poètes le savent, les poètes le voient et les poètes le disent. Ainsi toute l'humanité jusqu'à la fin restera sourde aussi. Pourtant une âme comme la tienne le sait presque instinctivement. Ainsi peines ou blessures, soif ou faim, nuit ou jour, ne comptent plus vraiment quand l'oeuvre se battit. Merci, Léo, merci de tout cœur; Cordialement, F Etienne
Publié le 28/04/2024
À lire sur quelque éminence étrange du désert des Monegros ou de Tabernas, là où j'aime longuement me perdre quand je le peux :-)) Le titre seul me happe, moi l'avili de nature. Mais je rejoins Ô combien les pensées de Léo, par le sens aigu qu'il a de décrypter les messages.
Publié le 28/04/2024
Cher Jean-luc, lire tes mots m'embrassse la pensée. Tant de miniatures, de confidences, tant de voix aussi, qui traversent au fond de ton regard et sur tes lignes si gracieuses. L'émerveillement qui te happe c'est celui de ton coeur seul face à ces mots, qui sont légions, et je comprends. Merci encore, Jean-luc cordialement, F Etienne
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