Miroir d’un cœur d’or

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Posé sur le soleil une feuille de mangue

Eprise d’un ciel d’encre ouvre son âme en sang

Au baiser d’un automne à peine susurrant

Le plaisir de la nuit sur le bout de sa langue.

 

Une feuille d’or pur et son éclat exsangue

Couvrent les frondaisons d’un reflet si puissant

Que les mains de l’artiste au cœur d’adolescent

Tremblent comme une nef qui sur la vague tangue 

 

La moire et le cristal d’un astre de satin

Remplissent l’univers du mot d’un galantin

Tombé de son sourire en quête d’aventure.

 

Passe alors une fée au parfum de jasmin

Et l’amour d’un seul mot enlace l’écriture

D’un éclair de beauté sur l’eau d’un parchemin.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 19/04/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 20/04/2024
Il y a très souvent des tes poèmes des teintes d'ombres et de lumières et cette fois l'on bascule dans la toute puissance de l'amour qui élève au rang d'intouchable ces instants de grâce. "D'un seul mot enlace l'écriture" qu'est-ce que c'est bien trouvé. Merci une nouvelle fois Francis Etienne de partager tout ton talent avec nous.
Publié le 20/04/2024
Merci Léo. Ton commentaire me guide, merci. Tu ressens chaque nouvelle page avec le même frissonnement d'émerveillement et de plaisir. Ecrire est presque toujours l'acte d'un miroir dans lequel flotte notre âme, mais parfois un pas effleure le tapis de soie de notre silence. Alors nous ne sommes plus seuls face à nous mais seul face à un autre que nous allons découvrir pendant des années come Christophe Colonb l'Amerique. Et le miroir s'éteindra. Il est très rare que j'écrive sur l'amour, mais parfois j'entrevoutre le rideau de mon coeur. pour laisser le soleil caresser mon ombre. La poésie ne se laisse pas toucher, elle nous enchaîne par ses sortilèges. Merci encore de tout mon coeur, Cordialement, F Etienne Des orages de mots gonflent à leur seul souffle Des billes de cristal qui glissent en pantoffle Sur le parquet ciré d'un salle de bal Où danse le soleil et son long carnaval.
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