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Tout est renoncement à la loi du mensonge

Tout précède la mort et tout s’éteint enfin

Devant l’ordre dernier du dernier séraphin

Dont l’ombre de velours défile au cours d’un songe.

 

La montagne enchaînée à des pierres d’éponge

S’effondre dans un sac de jute et de sel fin

Que les eaux de la nuit cueillent dans un couffin

Brodé d’or et d’argent mais que le soleil ronge.

 

Des confettis de feu givrent à leurs regards

Des fontaines de sang et de soupirs hagards

Où parfois la tempête écrase de la neige.

 

Or une horloge en fer enflamme de son cœur

Les ultimes sursauts d’une sourde rancœur

Puis se tarit longtemps comme un tour de manège.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023

 


Publié le 24/04/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 27/04/2024
Ce poème à mes yeux ont un fort attrait biblique, la force de ton évocation m’ont fait pensé par le berceau à Moise puis à toutes les plaies d’Egypte qui se sont abattues. Ta poésie porte la toute puissance des éléments qui malmènent les destinées humaines dans leur for intérieur. On se sent si petit et si humble lorsque les difficultés nous assaillent, seul le cœur peut braver les titans.
Publié le 28/04/2024
Bonsoir Léo, Je suis de retour; Tu lis dans mon oeuvre comme tu lis ma vie, avec une immense tendresse. Ton évocation de l'aspect biblique de l'écriture est fort exacte. Je porte en moi une partie de judaïsme. Depuis très longtemps. Tu en trouveras beaucoup de traces dans le Voyage bleu; Je me suis enfin décidé il y a quelques années à commencer à apprendre l'hébreu, et ça continue encore une fois par mois avec un professeur majestueux dans un groupe de huit à dix personnes. La langue me donne un étalon d'éccriture. Puis il y a aussi dans ce poème la présence d'une nostalgie lente, une autre de mes manies d'écriture. merci Léo pour ton soutien si précieux. Cordialement, F Etienne, Quand passera le jour comme une caravane Surgira la lion du fond de la savane.
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