Ce sont deux vagues d’or qui glissent dans la brume

Et la fine dentelle accrochée au rempart

D’un soir qui s’éternise sur un bout de brocart

Enluminant le temps d’un parfum d’amertume.

 

Une main de satin comme un brasier d’enclume

Trace sur le silence et sans le moindre écart

Un Incipit de sable armé d’un jaquemart

Qu’un souffle infiniment de son sommeil exhume.

 

Passe un vieux mendiant sur le bord de la mer

Et soudain comme un gant de son sourire amer

Un homme s’est fondu dans un brin de mirage.

 

Ce sont deux ombres d’or qui rongent le destin

Des feuilles de papier que l’amour garde en cage

Sans la langueur des mots qui parent ce festin.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 28/04/2024 / 1 lecture
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