En couvrant le soleil d’une feuille d’acanthe

La mer cisèle l’or au fil de son burin

Emprisonnant le ciel sous la peau d’un florin

Qui roule dans le sel d’une étoile filante.

 

La poussière du jour prise dans la tourmente

Jette un peu de cristal comme des bouts de crin

Sur des éclats de nacre au gré d’un tambourin

Qui scande le fracas d’une vague béante.

 

La ficelle du vent empaquette les pins

Dans le parfum sucré des touffes de lupins

Où se cache parfois la goutte d’un nuage.

 

Sur le sable émaillé d’un rivage en miroir

Un crabe se faufile tout au fond d’un tiroir

Emportant avec lui le cœur d’un coquillage.    

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties@2014


Publié le 28/09/2025 / 2 lectures
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