Des brindilles de feu filant comme du lin

Entre les doigts ouverts d’une fée occitane

Repoussent de leur braise une belle gitane

Vers l’azur de la mer et son flot cristallin.

 

Des torches de soleil embrasent un moulin

Dont les ailes de chair ballent une sardane

Que des pins en fumée ourlent de leur soutane

Près d’un étang trempé d’un sanglot orphelin.

 

La fourrure d’un bois se salit à la cendre

Et recouvre déjà l’or d’une scolopendre

Avec des bouts de soie et des bris de charbon.

 

Quelques oiseaux de nuit surpris par la fournaise

S’effondrent sans un bruit au pied d’une falaise

Echappant de la sorte au spectre d’un ambon.  

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties @2014


Publié le 13/10/2025 / 2 lectures
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