jean-luc mercier
De sève et de sang.
De sève surtout, car la puissance, le silence, l’obstination du végétal m’habitent, et la capacité de ce dernier à faire du minéral et d’un peu de soleil l’essentiel de la vie sur terre me captive et m’inspire. Formé à l’écologie scientifique, à la forêt, à la compréhension et la gestion des espaces ruraux et naturels, j’ai enrichi ma vie d’activités professionnelles multiples : responsable d’un parc de zoologie et de préhistoire, éthologue myrmécéen, gestionnaire d’espaces boisés sensibles, formateur d’élus et de chasseurs à la compréhension des paysages ruraux et naturels, enseignant en écologie et botanique pour des formations supérieures ; j’ai aussi expérimenté l’écotourisme en Guadeloupe (une réussite !) et en Guyane (un fiasco !) avant de terminer ma vie professionnelle comme journaliste sur les énergies renouvelables, le jardin et la maison… En effet, c’est grâce à Suite 101 et à Ipagination, il y a bien quelques années déjà, que ma capacité à écrire sur de nombreux sujets et séduire un lectorat fut repérée par un groupe de presse parisien. Du coup, je travaille toujours, à 65 ans passé, autoentreprenant pourtant loin de Paris. Je devrais penser à prendre ma retraite, mais y penser me fatigue ! Écrire pour des lecteurs passionnés de jardin, de nature, de terroir, d’art, de patrimoine, d’artisanat, de produits de la terre et de vie plus « responsable » est, il est vrai, captivant.
Naturaliste, vagabond, profondément rural, travailleur, trottiflâneur (sillonner une multitude de chemins sur des milliers de kilomètres, en trottinette, dans tous les paysages, d’Espagne et du Roussillon notamment), jardinier de l’extrême, et libre de surcroît, j’ai déménagé onze fois, vécu intensément le meilleur et le pire, prenant tout comme il vient. Un tout qui n’est pas encore fini.
L’animal bruyant qu’est l’homme m’interroge beaucoup, m’horrifie souvent, m’émeut quelquefois, m’amenant à préférer une certaine ombre à la pleine lumière. Avec le seul amour de ma vie, depuis plus de 40 ans, et un ou deux toutous aussi, c’est ainsi dans les marges que nous trouvons notre bonheur !