Fin de partie pour l'humanité : Exit

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Ce texte participe à l'activité : Exit

Avertissement : ce texte donné à lire est extrait de mon roman : l'Improbable Réchauffement

Avec quelques jours devant lui, Ralph projette d’examiner de plus près les observations UFOS, pays par pays producteurs de pétrole, liées à des événements pétroliers, début de forages, mises en exploitation, découverte de gisements, etc..

Après ces quelques jours d’absence, sa boîte mail professionnelle du GIEC, s’est bien remplie, mais un message retient son intérêt, celui d’Hervé, son collègue mathématicien, intitulé "Fractales".

Il s’empresse de l’ouvrir. Hervé lui confirme qu’au travers de l’ensemble des données, qu'il est bien en présence de fractales. La corrélation de l’ensemble des données de Jenny et les siennes, au niveau mondial, se retrouve pratiquement copies conformes au niveau national, voir au niveau régional, comme sur la région de Manchester.

Cette information est capitale, elle indique que le même processus est à l’œuvre sur l’ensemble de la planète pétrolière et obéit aux mêmes règles.

L'augmentation de la production pétrolière au niveau mondial, mais surtout aux USA, redevenu le premier pays producteur, semble conditionnée à l’intervention des UFOS.

Cette perspective ne fait qu’ouvrir un abîme insondable où pourrait se perdre l'esprit de Ralph. C’est un véritable changement de paradigme qu’il doit réaliser.

Admettre que l’humanité ne serait pas seule responsable de la fuite en avant dans la consommation de pétrole, mais qu’en plus, les USA, premier producteur de pétrole, collaborerait très activement à cette expansion exponentielle des gaz à effets de serre.

Le résultat de cet accroissement de CO2 ne peut que rendre rapidement (en moins d’un siècle) la terre invivable pour les humains et, aussi, une grande partie des êtres vivants.

Soudain, une idée folle lui traverse l’esprit, mais elle lui devient immédiatement évidente. Ce que lui, Météorologue et ses collègues du GIEC, pensaient être une conséquence désastreuse du développement énergétique de l’humanité, est de fait un objectif  :

La disparition des humains de la planète Terre !

C’est complètement dément certes ! Mais en regardant, seulement, l’évolution de ces 30 dernières années, tous les avertissements proférés par la communauté scientifique. La disparition des glaciers, la disparition de la banquise d'été au Pôle Nord, et le développement des sécheresses, des incendies, le déplacement massif de population, n’ont jamais été pris en compte par les décideurs économiques et politiques sur la planète. Ils sont devenus, aujourd’hui, une réalité incontestable.

Des mesures drastiques, des réorientations énergétiques majeures auraient dû être prises depuis des années déjà. Au contraire, tout s’est accéléré, avec les USA en chef de file, sur le Pétrole qui conditionne l’utilisation de toutes les autres énergies.

Tous nos avertissements, toutes les prises de positions scientifiques ont été niées, avec des campagnes de calomnies honteuses ridiculisant le réchauffement climatique, toutes avaient leur origine aux USA, comme par hasard.

Ralph est excité par la vision qu’il vient d’avoir. Tout cela lui semble tellement irréaliste, mais à la fois terriblement cohérent.

Nous en sommes là ! S’exclame Ralph ! Nous ne sommes collectivement pas plus intelligents qu'une grenouille. Nous avons découvert, avec le miracle du pétrole, l’énergie à profusion pour tout faire, rouler camions et voitures, propulser bateaux et avions, nous l’avons utilisé massivement pour fabriquer des pesticides pour doper l’agriculture. Nous avons saccagé notre maison, la planète Terre, et nous continuons à tombeau ouvert, alors que nous savons qu’il existe d’autres moyens pour ne pas détruire.

Ralph est trop excité, colérique presque. Il décide de retourner chez lui, au calme.

La nuit n’a pas encore complètement envahi le ciel de Dublin. Avant de prendre le volant, il contemple le ciel bleu nuit, quelques étoiles commencent de briller.

Depuis que l’homme contemple les étoiles, il a rêvé que celles-ci puissent être habitées. Au début, il y a installé ses Dieux, aujourd’hui, il envoie des messages vers les étoiles par radiotélescope où à bord de sondes interplanétaires voguant vers les infinis.

Nous avons toujours élevé le ciel nocturne au rang du merveilleux, encore aujourd’hui, avec les fabuleuses images astronomiques du fond du cosmos.

Jamais l’homme n’a envisagé un seul instant que d’autres êtres, venus des étoiles, ne s’intéressent pas plus à l’homme que lui aux grenouilles, mais seulement au territoire de celles-ci, à savoir pour les humains la Terre.

Ce simple constat transforme le ciel cette nuit en une perspective terrifiante pour Ralph.

Il vient réaliser que la partie est terminée pour l'humanité. Elle va disparaître à jamais et aura de plus contribué à l'extinction de milliards d'autres êtres vivants sur la planète.

Exit le prédateur suprême, une autre espèce arrive : la nature a horreur du vide !


Publié le 28/01/2023 / 1 lecture
Commentaires
Publié le 28/01/2023
Merci beaucoup Chris pour ta (je tutoie directement mais je peux vouvoyer à la demande :-), pour ta confiance car publier un texte et le livrer aux autres nécessite du courage. Je te propose un retour en deux phases, le fond et la forme. Concernant le fond, j'ai accroché à toutes les thématiques, nombreuses, traitées et j'ai apprécié que l'on parte du plus proche de nous sur le constat au plus large avec les politiques, et notamment celles des Etats-Unis dont on sait qu'elle relève plus du profit et du développement que de la préservation et de l'équité. Et même plus lointaine ment parce que tu évoques "ceux d'en haut" dont toute une littérature leur est dédiée. Donc sur le fond... je suis à fond. Sur la forme, ce qu'il y a dans ce seul texte pourrait tenir... en plusieurs livres. C'est un pré plan, qui nécessiterait à mes yeux d'autres plans de développement pour chaque livre à venir (de mon avis, partir du local, à pourquoi pas l'intergalactique) avec surtout des personnages qui deviennent notre, auxquels on peut s'identifier ou non (de très bons "méchants" animent de très bons livres et servent par antagonismes de très belles causes. Tu as les idées, tu ne fais quasiment pas ou peu de fautes (je n'en ai pas relevé en lisant à bonne allure), il ne te reste plus qu'à mes yeux à contextualiser et développer, à travers les personnages, à travers les intrigues multiples et nombreuses qui doivent survenir sur un récit au long cours. Merci d'être ici et d'avoir partagé ce premier texte qui je l'espère en amènera d'autres. A plus tard.
Publié le 28/01/2023
L'image du pétrole est intéressante, car c'est l'exemple type des ressources que nous "pillons' jusqu'à épuisement, en seulement quelques décennies, là où il a fallu des millions d'années pour qu'elles se forment et nous parviennent. Pareil pour le gaz, les métaux rares, les minerais précieux... Au point où nous en sommes, il me paraît impossible que nous trouvions "à temps" les ressources (énergie et matière) nécessaires pour compenser cet épuisement. Oui, nos vues sur l'espace proche n'a pas d'autre objectif que de piller sur d'autres satellites ou planètes ces ressources, mais qui sera capable d'aller vraiment vivre "là-bas" dans seulement quelques décennies alors que nous ne sommes pas même en mesure de nous entendre sur ce bijou unique que l'on appelle Terre ? Immense sujet que celui soulevé ici. Merci de l'avoir fait :-)) Sur la forme, je suis un peu comme Léo.
Publié le 28/01/2023
Je n'avais jamais vu l'idée du réchauffement climatique comme objectif et non comme effet. Le scénario me semble prometteur même si je dois reconnaître que la science fiction n'est pas mon domaine de prédilection. Je voudrais zoomer une phrase dans ton texte qui m'a gêné : "Il vient (de) réaliser que la partie est terminée pour l'humanité. Elle va disparaître à jamais et aura de plus contribué à l'extinction de milliards d'autres êtres vivants sur la planète." Je pense qu'une difficulté pour un auteur est de trouver le meilleur équilibre entre la rigueur et la légèreté. A mon sens, ta deuxième phrase ici est, dans cette perspective, perfectible. Par exemple : "Il vient de réaliser que la partie est terminée pour l'humanité qui, de surcroît, va disparaître en emportant avec elle la plupart des espèces animales." J'irais plus loin. La seconde phrase n'est, en réalité, pas indispensable, elle est nuisible. "Ce simple constat transforme le ciel, cette nuit, en une perspective terrifiante pour Ralph. Il vient (de) réaliser que la partie est (était) terminée pour l'humanité. Exit le prédateur suprême, une autre espèce arrive : la nature a horreur du vide !" J'espère ne pas avoir été trop rentre dedans. ;-) J'ajoute que mes commentaires n'engagent que moi qui ne suis pas auteur. Je n'ai jamais publié un seul livre. Cordialement ! Et bienvenue ici ! ;-)
Publié le 02/02/2023
Bonjour Chris, Écrire un roman.. Une tâche passionnante et bien difficile. Je rejoins les conseils avisés de Léo, beaucoup d'idées à développer sans toutefois tomber dans les lieus communs. Du point de vue de la forme, je trouve que tes phrases sont trop longues souvent, trop chargées. Tu introduis trop de subordonnées avec le relatif "qui". Et fais attention aux répétions. Essaie de donner à ton texte un style moins académique car cela les éditeurs n'aiment pas trop. En gros, des phrases plus courtes, moins chargées en adverbes, un style ( "une patte" plus personnelle), et fais de ce sujet quelque chose d'inédit pour l'oeil avisé d'un éditeur. Et mets l'accent sur tes incises, cela donne du liant au propos, à l'intrigue. Voilà, en tous cas persévère, seul le travail paye dans ce genre d'entreprise.
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